Internet : le meilleur ami de l’entrepreneur a-t-il ses limites ?

Smartphone constamment en main, nous avons pris l’habitude de communiquer tout au long de la journée via nos mails, WhatsApp et autres application. Au point que cela prenne le pas sur les appels téléphoniques et sms : en France nous sommes plus de 75% des propriétaires de téléphones portables à détenir un smartphone, offrant des fonctionnalités proches de celle d’un ordinateur portable. Et même le soir, à l’heure du divertissement, lorsque nous déconnectons nos appareils mobiles, internet prend la place de la télévision avec près de 7 millions d’abonnés à Netflix en France. 
Mais en dehors de notre vie privée, quels sont les impacts du web côté professionnel ? Comment influe-t-il le monde entrepreneurial ?
Nous avons essayé d’apporter des réponses à ces questions dans cet article sans oublier d’évoquer certains aspects négatifs souvent ignorés.
Quand nous évoquons les liens entre entrepreneuriat et internet, impossible de ne pas immédiatement penser aux GAFAM comme Amazon lancé en 1994 par Jeff Besos comme une simple librairie en ligne, qui comptabilise aujourd’hui plusieurs centaines de millions de dollars de chiffre d’affaires chaque année et fournit le monde entier en absolument tout. Mais internet a aussi facilité la création d’entreprise pour tous. Vous qui êtes en train de lire cet article en ce moment, pourriez vous lancer dès demain. 
Les principales raison ? Premièrement, une proximité constante avec tous les acteurs qui prennent par à la vie de l’entreprise. 
Il est de nos jours possible de créer son entreprise tout en effectuant la majorité des démarches depuis chez soi. Grâce aux désormais célèbres plateformes Indeed et Linkedin, le recrutement est aussi simplifié et accessible depuis son salon. Il est aussi facile de poster une offre d’emploi que de repérer des profils exceptionnels grâce aux CV vidéos, hashtags et autre promotion faites par les chercheurs d’emploi. Internet a également permis d’élargir les horizons des entrepreneurs en terme de choix de fournisseurs : quelques mots tapés dans votre moteur de recherche vous permettent d’évaluer les concurrents présents sur le marché.
Outre le rapprochement entre différents acteurs, internet offre également un accès simplifié à de nombreuses connaissances. Tout simplement, les sites gouvernementaux sont vos conseillers les plus fiables lorsque vous avez quelques doutes pour effectuer vos démarches administratives. Mais vous pouvez aussi vous laisser conseiller par de nombreux blogs et médias qui se concentrent sur l’actualité de l’entrepreneuriat comme entreprendre.fr ou encore business.lesechos.fr.
Pour des obtenir des bases plus solides et entrer réellement en phase d’apprentissage, internet vous offre également un accès une innombrable quantité de formation en ligne et ce sous des formes différentes pour s’adapter à vos besoins. Les ateliers numériques de Google par exemple vous proposent des formations interactives au digital sous forme de cours en ligne ou bien de formation live. Mais ils ne sont pas les seuls ! Les sites de Mooc (à comprendre Massive Open Online Course) sont de plus en plus nombreux sur le web et vous offrent d’innombrable sujet d’apprentissage comme le très réputé my-mooc.com. Il devient dons de plus en plus simple de se former en ligne de manière à suivre les évolutions de votre domaine professionnel tout en modulant votre emploi du temps à votre gré.
Enfin, la popularisation de l’achat en ligne permet aux entrepreneurs ne disposant que de peu de moyens financier de se lancer sur internet qui demande moins de coûts que l’entretien et le loyer d’un magasin physique.
De plus, la création d’un site e-commerce n’est pas très nécessiteuse en connaissances et est la plupart du temps (selon la plateforme choisie) assez instinctive. Mais surtout, quand on sait que 50 achats sont effectués en ligne par minute en France, il n’y a plus de place pour le doute : le marché est très prometteur.
Cependant, internet peut être la cause de nombreux dégâts dont l’existence est souvent dissimulée. 
Indépendamment du fait qu’il faut être très vigilant de notre utilisation des réseaux sociaux et autres plateformes de communication qui nous sollicitent en permanence, il est important de rappeler qu’un fracture numérique persiste. Souvent induite par une une inégalité sociale plus profonde, celle-ci rend l’apprentissage et l’entrepreneuriat souvent difficiles voire inaccessibles aux personnes qui en souffrent.
Mais le plus gros de l’impact négatif d’internet, qui demeure malheureusement invisible, est environnemental.
Sans prendre en compte la production d’ordinateurs et smartphones et les déchets que leur fin de vie engendre, le réseau internet causerait aujourd’hui plus de 4% des gaz à effet de serre à l’international. En cause ? Les data centers (on en compterait plus de 8 millions sur le globe) qui sont très énergivores. Rien qu’aux États-Unis les centres de données consomment environ 73 milliards de kWh en 2020, et ce nombre doublerait tous les 4 ans. À titre comparatif, une voiture traditionnelle (non électrique) consomme l’équivalent de 2 kWh par kilomètre. Il faudrait donc parcourir 36 milliards de kilomètres (nous n’avons même pas trouvé de distance connue comparable) en voiture pour polluer autant. 
En bref, nous avons peu à peu dématérialisé nos documents sur des cloud pour nous rendre compte que ceux-ci, s’ils n’encombraient plus notre espace, encombraient notre air.
Nombreuses initiatives ont alors été mises en place pour diminuer cette pollution au maximal comme l’Osterputz : initialement c’est le ménage de printemps en Alsace. L’expression est reprise pour signifier que l’on fait le nettoyage des serveurs/ordinateurs. Il s’agit d’une politique appliquée par de plus en plus d’entreprises encourageant leurs employés à supprimer un mail dès sa lecture s’il n’est pas indispensable au travail mais également aux triage des données stockées sur les cloud. Cette politique implique également de ne plus transférer de pièces jointes (dossiers lours, images…) par mail mais uniquement un lien pour y accéder si nécessaire. Une initiative que nous encourageons et dont la plupart des entreprises pourraient facilement s’inspirer.
Ce genre d’évolutions nous donnent envie de croire que l’utilisation d’internet se fera de manière plus responsable au fil du temps. Car il est évident qu’avec les évolutions de notre monde il est aujourd’hui difficile de se séparer complètement du numérique mais il est de notre responsabilité de faire quelques efforts pour réduire les impacts de notre utilisation. 
Pour notre part nous avons fait un ménage de printemps dans nos ordinateurs. Et vous ? Vous pensez pouvoir réduire votre utilisation d’internet et votre impact ? Si vous ressentez le besoin d’être aiguillé(e) dans cette expérience, nous vous exposerons différents conseils pour tendre vers une utilisation plus écologique de la technologie  la semaine prochaine.
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